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Colloque
Vendredi 22 avril 2022 (Hôtel d’Assézat, Toulouse)
Journée d’Etudes sur la Conférence du Caire de mars 1921, organisée par Myriam Yakoubi et Simon Deschamps, maîtres de conférences en civilisation britannique, CAS (EA 801), Université Toulouse Jean Jaurès
Le 22 avril prochain à l’Hôtel d’Assézat, à Toulouse
« Everybody Middle East is here ». En 1921, c’est ainsi que Thomas Edward Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d’« Arabie » décrivait à l’un de ses frères le grand rassemblement organisé entre le Caire et Jérusalem par le Ministre des Colonies britannique, Winston Churchill, afin de dessiner la nouvelle carte des intérêts britanniques dans les pays du Moyen-Orient qui allaient naître de la défaite de l’Empire ottoman après la Première Guerre mondiale.
Du 12 au 30 mars 1921, l’événement que les Britanniques appelèrent d’abord la Middle East Conference, avant que la postérité ne retienne le nom de « Conférence du Caire », rassembla en effet tout ce que les Britanniques comptaient d’« experts », officiers politiques, militaires, hommes de terrain ou responsables londoniens ayant eu à traiter des affaires moyen-orientales.
Avant la guerre, ce que les Britanniques appelaient le Moyen-Orient (Middle East) était un espace plus géopolitique que géographique encore mal défini, scindé entre une région méditerranéenne dont le centre était l’Egypte, occupé par les Britanniques en 1882, et le Golfe persique, qui était alors considéré comme la frontière naturelle de l’Empire britannique des Indes. Le Moyen-Orient faisait alors partie d’un empire britannique « informel » qui reposait sur des intérêts stratégiques, politiques et économiques. Or, l’après-guerre contribua à redéfinir cet espace et le rôle des Britanniques en son sein en formalisant cette présence à travers des statuts officiels comme ceux des mandats de la Société des Nations. Les Britanniques se virent donc attribuer de nouvelles responsabilités sur les territoires qui allaient devenir la Palestine, la Jordanie et l’Irak.
Après la conférence de la Paix à Paris en 1919 et la Conférence de San Remo qui attribua les mandats de la Société des Nations en 1920, la Conférence du Caire de 1921 fut le dernier acte d’un processus de reconfiguration de la présence des Britanniques dans cette partie du monde. Soucieux de protéger leurs intérêts essentiels à moindre coût, les représentants de la puissance impériale s’employèrent, lors de ces discussions, à déterminer le tracé de nouvelles frontières, à choisir leurs alliés et à définir leurs priorités politiques et stratégiques.
Cent ans après, cette journée d’étude proposée dans le cadre du séminaire « Empire and After : The Empire Strikes Back ? » du laboratoire CAS (EA 801, UT2J) en partenariat avec l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, entend revenir sur ce moment fondateur de l’impérialisme britannique et la manière dont il a participé à façonner le Moyen-Orient contemporain. »
Intervenants :
Guillemette CROUZET, Marie Curie Sklodowska Individual Research Fellow, Département d’Histoire, Université de Warwick (via Zoom).
Simon DESCHAMPS, maître de conférences en civilisation britannique, CAS, UT2J
Clothilde HOUOT, doctorante en histoire au SIRICE, Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Henry LAURENS, titulaire de la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France.
Yves LE PESTIPON, Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse.
Myriam YAKOUBI, maître de conférences en civilisation britannique, CAS, UT2J.
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