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Samedi 28 septembre 2024
« De Neuchâtel à Marseille, Londres, Lisbonne, Salvador, Rio de Janeiro et Recife, des familles neuchâteloises, en particulier les Meuron, Pury, Pourtalès et Borel ont participé à une première industrialisation suisse au Brésil, où ils ont immigré au XIXe siècle et implanté des maisons de commerce et des manufactures. Notre recherche concerne en particulier la fabrique impériale de tabac râpé « Arêa Preta » (1817-1929), fondée par Auguste-Frédéric de Meuron à Salvador de Bahia vers 1817. Cette fabrique est aujourd’hui le Musée d’art moderne à Salvador. En 1832, une seconde fabrique est créée à Rio, à Andarahy Pequeno, aujourd’hui le quartier de Tijuca. James-Ferdinand de Pury, neveu d’Auguste-Frédéric de Meuron, reprendra la fabrique, dirigée en son absence par Samuel Benjamin Dapples, de Lausanne, puis par Frédéric-Édouard et Charles-Louis-Antoine Borel, de Neuchâtel. Mais le modèle de tous ces « entrepreneurs » neuchâtelois est David de Pury, le premier à avoir ouvert des relations commerciales avec le Brésil au travers du diamant et du bois brésilien — David Purry, devenu baron de Pury, avec sa raison sociale Purry Mellish et Devisme. Une fois la manufacture de tabac démontée vers 1929, le lieu a pris le nom de ses derniers propriétaires, aujourd’hui la comunidade do Borel ou Morro do Borel à Rio de Janeiro, une colline urbanisée d’un quartier pauvre, habité par 35 000 habitants. »
Sylvie Doriot Galofaro est historienne de l’art, historienne et ethnologue indépendante après avoir travaillé durant vingt-neuf ans comme enseignante au Cycle d’orientation de Crans-Montana et actuellement présidente de l’Université populaire dans ce même Centre scolaire. En 2006, elle fonde sa petite entreprise Art-Ethnovoyages.ch pour divulguer ses visites guidées, ses publications et voyages culturels. Parallèlement à son métier, elle commence une thèse de doctorat en 2008, sous la direction du professeur Philippe Kaenel à l’Université de Lausanne, soutenue en 2015 et publiée en 2017, Une histoire culturelle de Crans-Montana (1896-2016). Paysages, arts visuels, architecture, littérature et cinéma en Valais (Neuchâtel, éditions Alphil), commencée vingt ans après avoir défendu son mémoire en ethnologie sur les Écoles de samba à Rio et le Centenaire de l’Abolition de l’esclavage (1988). Aujourd’hui, présidente de l’association AEA Art-Ethno-Archi qu’elle a créée en 2021 pour mettre en valeur le patrimoine photographique relatif aux publications de ses livres et de sa thèse, entre autres. Avec cette nouvelle recherche sur le Brésil, elle renoue avec son objet d’étude comme étudiante à l’Institut d’ethnologie et au Musée d’ethnographie de Neuchâtel.
Page créée le samedi 28 septembre 2024, par Webmestre.