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Appel
Date limite de soumission : vendredi 6 février 2026
Ce colloque, organisé par le Groupe de Recherche sur les Ordres Coloniaux (GROC), se tiendra du 8 au 10 juin 2026 à l’Université Bordeaux-Montaigne.
En s’intéressant aux mobilités sous contraintes dans le cadre impérial, ce colloque a pour ambition de mettre en lumière l’ensemble des déplacements imposés, encadrés ou limités par une autorité politique, économique ou sociale, où la liberté individuelle est restreinte[1]. Par cette approche, il s’agit de prendre en considération les exils, les déportations comme les relégations ainsi que les migrations forcées liées à la précarité ou à la dépendance. Entrent également dans cette catégorie, les déplacements cherchant à contourner le pouvoir colonial afin d’échapper à son joug. Ainsi, les mobilités sous contraintes englobent des mécanismes structurels par lesquels les empires s’organisent, régulent ou instrumentalisent le mouvement, ainsi que les expériences humaines au cœur des mondes impériaux[2]. Que les déplacés soient colons ou colonisé·e·s, nous souhaitons réfléchir aux effets des déplacements sur la large gamme des statuts des personnes engagées dans des mobilités au sein des empires.
L’approche par la mobilité s’inscrit dans un tournant plus large des humanités, marquées par la redécouverte de l’espace comme outil d’analyse[3]. Impulsé depuis les années 1980-1990 dans le monde anglophone, le Spatial Turn des sciences humaines[4] a permis de prendre davantage en considération les dimensions géographiques des objets de recherche, ces aspects étant trop souvent négligés au profit de la périodicité. Appliquée à l’histoire impériale, l’approche par les mobilités a notamment permis de mettre en lumière les réseaux impériaux, les déplacements des acteurs au sein, entre et en dehors des empires, ainsi que les questions de représentation et d’organisation de l’espace en situation coloniale[5].
Ces perspectives ont largement inspiré les partisans de la New Imperial History[6]. Les travaux de ces historien·ne·s ont permis de repenser les mobilités à l’échelle impériale par l’analyse des multiples interactions et connexions entre les colonies, la métropole et le reste du monde, sans se contenter d’une simple dichotomie entre un centre et des périphéries impériales[7]. Ce nouvel angle d’approche a permis de mettre davantage l’accent sur les circulations invisibles ou négligées, en élargissant le regard aux expériences concrètes des individus en déplacement[8]. Des travaux ont aussi été menés sur les formes d’immobilité et les contraintes spatiales qui accompagnent ces déplacements[9].
La formation des empires coloniaux à partir de la fin du XVe siècle jusqu’aux décolonisations, constitue une période de développement des mobilités forcées. À grande échelle, ces espaces voient des populations être déplacées sur de longues distances comme dans le cas de la traite négrière[10] ou des réquisitions forcées d’hommes lors des conflits mondiaux[11]. Ces mobilités sont ainsi structurantes pour les empires : elles témoignent de leurs capacités à contrôler l’espace et les populations sous leur domination. Qu’il s’agisse du système de la mita, reprise des Incas[12], dans le Pérou espagnol de la première modernité[13] ou du travail forcé pour la construction de la ligne Congo-Océan[14] ou encore de la colonisation forcée de la Sibérie occidentale dans l’Empire russe[15], ces déplacements rythment le quotidien des populations colonisées et deviennent un marqueur de la situation coloniale.
Toutefois, ces cas emblématiques ne sauraient épuiser la diversité des mobilités sous contraintes qui touchent l’ensemble des déplacé·e·s. Les périodes modernes et contemporaines sont ainsi autant marquées par des exils forcés que par des déplacements subis plus ou moins massifs. À côté de mobilités sous contraintes quantitativement importantes liées à l’exploitation des territoires (traite négrière, travail forcé, etc.), l’exil de souverains d’États autochtones[16] vient questionner la dimension politique de la contrainte, ses motivations et ses conséquences. Le contexte dans lequel ces mobilités prennent place permet également de signaler les permanences et les évolutions de ces dynamiques entre les premiers et les seconds empires coloniaux. Ainsi, du point de vue judiciaire, l’expulsion de condamné·e·s vers la Louisiane entre le XVIIe et le XVIIIe siècle[17] ou vers des bagnes et des colonies pénitentiaires aux XIXe et XXe siècles[18] témoigne de cette même logique d’éloignement des éléments jugés dangereux en métropole ou dans les colonies. De ce point de vue, cette stratégie d’éloignement est anciennement employée pour contraindre les souverains à la soumission. En 1609, le royaume de Ryukyu, vassal de l’Empire chinois des Ming, est conquis par les seigneurs japonais de Satsuma. Son souverain, Sho Nei est alors fait prisonnier et détenu à Kagoshima au Japon. Cette conquête permet le contrôle indirect de ce territoire et d’en retirer un tribut[19]. Dans un contexte belliqueux, l’expulsion ou le contrôle des mobilités des populations rentrées en résistance constituent un enjeu pour la maîtrise du territoire comme en témoigne le « Grand Dérangement » des Acadiens par les Britanniques à partir de 1755[20] ou l’internement des populations kabyles après l’insurrection de 1871[21]. S’ils ont différents motifs (économiques, militaires, politiques, etc.), ces déplacements forcés n’en demeurent donc pas moins un des outils de gouvernement des empires coloniaux.
Afin d’échapper aux cadres coercitifs des empires, certains individus développent des stratégies de contournement en s’imposant un déplacement à l’intérieur ou à l’extérieur d’un empire. Si les motifs peuvent être religieux comme dans les cas des Juifs ibériques[22] ou des protestant·e·s[23] fuyant les persécutions aux Amériques ou en Afrique du Nord, elles peuvent prendre des accents plus politiques à l’image de Amad as-Sharif as-Sanûsî qui, après avoir combattu les forces de l’Entente et de l’Italie en Libye, est exfiltré par les Allemands avant de gagner Istanbul où il mène la lutte contre les Français dans les années 1920[24]. Dans d’autres cas, les populations prennent la fuite pour préserver leur liberté, comme dans le cas des Centrafricains contraints de partir vers le sud du pays afin d’échapper aux razzias des esclavagistes musulmans dans le deuxième XIXe siècle[25]. Ces mobilités sous contraintes ont ainsi des causes très diverses, qu’il s’agisse de fuir les violences armées, la conscription, ou le travail forcé. Au-delà de la fuite, cependant, elles constituent parfois une forme de lutte et de résistance à l’installation des ordres coloniaux.
Ces différents exemples, s’ils ne prétendent pas à l’exhaustivité, inscrivent ce colloque sur le temps long afin d’appréhender les mobilités forcées et subies dans les empires coloniaux dans une perspective comparative. Il s’agira alors d’aller au plus près des acteur·rice·s afin d’examiner le rôle des mobilités sous contraintes : tantôt, elles servent d’outil coercitif pour le fonctionnement des empires ; tantôt elles constituent des leviers de résistance pour les populations sous domination étrangère. Ce faisant, ce colloque entend mettre en valeur les continuités et les discontinuités dans les conceptions comme dans les pratiques associées à ces déplacements, et ce, à toutes les échelles et durant l’ensemble de la période considérée.
Cette thématique permet également de s’intéresser aux mobilités de décolonisations. Qu’ils soient dénommés « rapatrié·e·s » en France à partir de 1961[26] ou encore des « retornados »[27] dans le cas portugais, la question des migrant·e·s venant en métropole dans le sillage des indépendances a soulevé de nombreuses questions pour les États ; que ce soit d’un point de vue de l’indemnisation, de l’intégration comme de la mémoire de ces populations. Il s’agit donc de dépasser la césure coloniale en intégrant également ces catégories de personnes.
Notre approche diachronique du phénomène colonial, entre période moderne et contemporaine, a pour ambition de comprendre les permanences et les innovations de ces pratiques de déplacements contraints. Loin de circonscrire ce colloque aux empires européens sur la période considérée, nous invitons les chercheurs à envisager la thématique des mobilités sous contraintes dans les empires non européens. L’étude des empires et des décolonisations entend décloisonner les analyses sur ces sujets depuis plusieurs années[28] de telle sorte qu’une approche des mobilités sous contraintes dans les mondes coloniaux ne saurait faire l’économie de l’étude des déplacements opérés par d’autres pouvoirs impériaux. En outre, cet intérêt doit aussi permettre de souligner le poids des permanences, des héritages, mais aussi des ruptures, des discontinuités et des conséquences quand ces populations initialement dominées par d’autres puissances autochtones tombent dans la dépendance de pouvoirs européens comme aux Amériques, en Asie ou en Afrique.
Axe 1 : Pouvoirs impériaux et mobilités sous contraintes : contrôle, répression et contournement
Les contributions pourront s’intéresser aux institutions impériales qui ont pour mission d’organiser, d’encadrer et de superviser ces mobilités sous contraintes. D’un point de vue théorique, ces entités s’arment d’appareils normatifs complexes pour inscrire dans le droit ces déplacements contraints. Elles encadrent le quotidien des populations dominées et permettent de réprimer les actions critiques au sens large de la présence impériale outre-mer[29].
À la suite d’un conflit, des souverains organisent administrativement le déplacement de populations jugées dangereuses pour les réinstaller dans des marges impériales ou dans des espaces de contrôles, comme dans le cas des réinstallations des élites thaïes par l’empereur Qianlong (1735-1796) au XVIIIe siècle[30]. Pour l’empire français, la généralisation du régime administrativo-pénal de l’Indigénat à partir de 1887[31] à la quasi-totalité des colonies permet une assignation à résidence ou une détention des sujets, mais aussi l’imposition du travail forcé aux « indigènes » (réquisition, prestation, recrutement militaire colonial annuel, travail pénal)[32]. Si les déplacements contraints constituent un outil répressif majeur, ils peuvent aussi être employés pour réorganiser les empires à l’image de la population de Mazagão qui est déplacée en 1769, depuis le Maroc, en Amazonie portugaise afin de peupler cet espace encore peu anthropisé[33]. Nous invitons ainsi les intervenant·e·s à se pencher sur les processus d’élaboration de ces dispositifs tout en les comparant à leur pratique effective et ce, à toutes les échelles.
Réciproquement, les institutions impériales entraînent des déplacements de populations pour échapper à leur joug. Ces mobilités de résistance s’effectuent sous contraintes dans la mesure où elles ont pour objectif de fuir ou de contourner le système colonial. En s’enfuyant de leur habitation, les esclavagisé·e·s rejoignent des sociétés clandestines de marrons dans des régions difficiles d’accès[34]. Des populations colonisées cherchent à éviter l’impôt, le recensement, le travail forcé par leurs mobilités[35]. Des militant·e·s fuient leur région ou prennent le maquis afin d’éviter de se faire arrêter et incarcérer par les autorités coloniales[36]. Ainsi, les institutions de contrôle impérial sont également des push factors dans les mobilités : il s’agit de mesurer les formes et les modalités de résistance et de contournement de ces institutions grâce à l’arme de la mobilité.
Axe 2 : La matérialité des mobilités sous contraintes : logistique, traces et vécus
Ces politiques de déplacement et les résistances qu’elles induisent peuvent être interrogées par le prisme de leur matérialité comme levier à part entière de la construction de l’espace et de l’imaginaire colonial. Revenir à la matérialité du déplacement conduit à se focaliser sur les circuits, les vecteurs et la logistique qui rendent possibles la mise en mouvement et la rétention des individus[37]. Toutefois, on se saurait oublier les conséquences matérielles de ces politiques de déplacements sur les territoires, les déplacé·e·s et les encadrant·e·s, mais aussi à celles et ceux qui restent.
En partant d’une analyse des conditions matérielles du déplacement, les contributions seront donc l’occasion de relire l’éventail des sources dont disposent les participant·e·s pour incorporer les effets et les conséquences des dynamiques de déplacement dans leur analyse. Ainsi, qu’il s’agisse de mobiliser des corpus d’archives législatives, judiciaires et administratives (littérature grise, papiers d’identité[38], registres fiscaux, recensements, etc.), discursives (écrits du for privé, récits de voyage, etc.[39]), économiques (comptabilités privées, inventaires, etc.) ou iconographiques (gravures, cartes, photographies[40], etc.), nous invitons les intervenant·e·s à analyser les expériences sensibles du déplacement et mettre en évidence le vécu physique et psychique du déracinement, des violences et des résistances qui l’accompagnent.
Cette attention apportée au vécu des individus ne saurait se restreindre aux seul·e·s déplacé·e·s, de telle sorte que les colonisé·e·s, mais aussi les colons, leurs adjuvant·e·s et les témoins pourront être étudié·e·s. Cette attention portée aux objets, aux traces et aux vestiges de ces déplacements comme support d’un souvenir ou d’une expérience nous donne ainsi l’occasion de réfléchir à la formation et à la contestation des ordres coloniaux.
Axe 3 : Pratiques et expériences sociales des mobilités sous contraintes : genre, famille et intimité
Cet axe privilégie une approche « par le bas », dépassant les récits centrés uniquement sur les structures politiques pour interroger les pratiques et expériences sociales concrètes des populations déplacées. Il s’intéresse aux effets des mobilités sous contraintes sur les relations familiales, les rapports de genre et les formes de sociabilité au sein des espaces impériaux.
Les chercheurs sont invités à interroger le genre de la mobilité sous contrainte[41]. Alors que l’historiographie s’est souvent focalisée sur les hommes adultes, notamment dans les contextes militaires ou coloniaux, ce colloque vise à mettre en lumière d’autres figures souvent invisibilisées : les « proches », notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées. Il s’agira par ailleurs de prendre en compte l’impact des déplacements ou au contraire l’immobilité forcée sur la reconfiguration des rôles et des normes au sein des familles et des communautés. La mobilité masculine comme celles des tirailleurs ou des travailleurs produit également des effets indirects sur la sphère domestique, notamment l’entrée des femmes sur le marché du travail ou encore la contestation des normes conjugales[42].
Les propositions pourront s’appuyer sur des cas variés à l’instar des femmes de tirailleurs sénégalais qui suivent la colonne militaire au cours de ses déplacements[43], des enfants métis rapatriés du Cambodge pendant la période post-coloniale[44], ou encore sur le déplacement forcé des « femmes de réconfort » coréennes dans l’empire japonais[45] autres situations où les mobilités permettent de mieux comprendre les rôles genrés dans la gestion du déplacement. L’objectif est de restituer les stratégies de résistance ou d’adaptation, ainsi que les reconfigurations des sphères domestiques et affectives face aux déséquilibres que créent les mobilités[46].
Cet appel à communication est ouvert à tous les enseignant.e.s-chercheurs, tant aux jeunes chercheurs (doctorant.e.s, post-doctorant.e.s) qu’aux titulaires. Les propositions de communications, composées d’un titre, d’un résumé de 300 mots et d’une bio bibliographie, sont attendues pour le 6 février 2026 12h (heure de Paris)
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Pierre-Emmanuel Bachelet (ENS de Lyon, Institut d’Asie Orientale)
Vincent Bollenot (Université de Caen, HisTéMé)
Virginie Chaillou (Université de Nantes, CRHIA)
Thaïs Gendry (EHESS-Université de Genève, CERMA)
Clément Fabre (Université Paris-Est Créteil, SIRICE et CRHEC)
Ümit Kurt (University of Newcastle)
Fanny Layani (Université Paris-Nanterre, ISP)
Caroline Le Mao (Université Bordeaux-Montaigne, CEMMC)
Julie Marquet (Université du Littoral Côte d’Opale, CESAH)
Anna Nasser (Deakin Visiting Fellow, St. Antony’s College - Oxford University et Maison Française d’Oxford)
Romy Sanchez (CNRS, CERMA)
Laurent Refuveille (Université de Lorraine, CRULH)
COMITÉ D’ORGANISATION
Naomi Bell (Paris 1, IMAF, PIREH)
Marine Bellot-Gurlet (ENS de Lyon, LARHRA)
Margot Garcin (Aix-Marseille Université, TELEMME)
Emma Gendre (EHESS, IMAF)
Siga Maguiraga (European University Institute, Institut Universitaire Européen)
Luca Nelson-Gabin (Aix-Marseille Université, IREMAM)
Clément Piquet (Université Bordeaux-Montaigne, CEMMC)
Angel Pellerej (EHESS, CERMES3)
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[28] Marc Ferro, Histoire des colonisations, Paris, Seuil, 1996 ; Frédéric Cooper, Jane Burbank, Empires, De la Chine ancienne à nos jours, Paris, Payot, 2011.
[29] Romy Sánchez, « Expulser les étrangers d’outre-mer : le cas de Cuba, 1840-1880 », Diasporas, n° 33, 2019, p. 105-115.
[30]Sirui Dao, « The Forced Resettlement of Tai People During the Reign of the Qianlong Emperor (1735–1796) », Journal of the Siam Society, vol. 110, 2022, p. 85-112.
[31] Isabelle Merle, Adrian Muckle, L’Indigénat. Genèses dans l’empire français. Pratiques en Nouvelle-Calédonie, Paris, CNRS Éditions, 2019.
[32] Romain Tiquet, « Travail forcé (Afrique occidentale française, XXe siècle) », Dictionnaire du fouet et de la fessée Corriger et punir, Paris, Presses Universitaires de France, 2022, p. 691-694.
[33] Laurent Vidal, Mazagão. La ville qui traversa l’Atlantique du Maroc à l’Amazonie (1769-1783), Paris, Aubier, 2005.
[34] Aline Helg, Plus jamais esclaves ! De l’insoumission à la révolte, le grand récit d’une émancipation (1492-1838), Paris, La Découverte, 2016.
[35]Abdou K. Tandjigora, « Fiscalité coloniale et souffrance sociale dans les territoires protégés de la colonie du Sénégal au lendemain de la Première Guerre mondiale », in Frédéric Chauvaud (dir.) Histoires de la souffrance sociale, Rennes, PUR, 2007, p. 213-226.
[36] Florian Bobin, « Omar Blondin Diop », notice biographique du Maitron, 2021.
[37] Daniel R. Headrick, The Tools of Empire : Technology and European Imperialism in the Nineteenth Century, New York, Oxford University Press, 1981.
[38] Catherine Denys, « Écritures policières coloniales et circulations impériales : le bureau de police de Port-Louis à l’Isle de France (Maurice), 1766-1783 », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2019/4, n° 66, p. 32-52. Erick Noël, Être noir en France au XVIIIe siècle, Paris, Tallandier, 2006.
[39] Marcus Rediker, À bord du négrier. Une histoire atlantique de la traite, Paris, Seuil, 2013.
[40] Daniel Foliard, Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, Paris, La Découverte, 2020.
[41] Linda Guerry et al., « Femmes et genre en migration », Clio. Femmes, Genre, Histoire, n° 51, 2020, p.19-32.
[42]Sarah J. Zimmerman, Militarizing Marriage : West African Soldiers’ Conjugal Traditions in Modern French Empire, Athens, OH : Ohio University Press, 2020.
[43] Camille Duparc, « Le genre à l’épreuve de l’empire et des armes : les femmes des tirailleurs sénégalais (1857-post-indépendances) », Revue Historique des Armées, vol. 306, no 3, Service Historique de la Défense, 28 octobre 2022, p. 9-19.
[44] Magali Bigaud, « “ Rapatrier ” les enfants métis du Cambodge : un élément de la relation postcoloniale franco-cambodgienne », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », n° 22, 2020, p. 67-83.
[45]Annie Jisun Bae, « De la responsabilité historique des États : le cas des “ femmes de réconfort ” », Nouvelles Questions Féministes, vol. 36, 2017, p. 100-113.
[46] Delphine Diaz et al., « Introduction. L’exil intime. Familles, couples et enfants à l’épreuve de la migration contrainte au XIXe siècle », Revue d’histoire du XIXe siècle, 61, n° 2, 2020, p. 8–26 ; Joseph Hivert, « “ Un bonheur paradoxal ” : Les femmes de prisonniers politiques face à la violence au Maroc (1970-1990) », 20 & 21. Revue d’histoire, 2021, n° 151, p. 79‑94.
Colloque
Du 8 au 10 juin 2026 (Université Bordeaux-Montaigne)
IIIe rendez-vous d’histoire coloniale qui se tiendront à l’université Bordeaux-Montaigne du 8 au 10 juin 2026.
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