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Vient de paraître : Jean-Charles Benzaken, Louis Pierre Dufaÿ. Conventionnel abolitionniste et colon de Saint-Domingue (1752-1804), S.P.M., 2015

- Editions S.P.M. (diffusion L’Harmattan), 2015, 672 p. ISBN : 978-2-917232-21-7 Prix : 49,40 €.
- Préface de Marcel Dorigny

Présentation éditeur :

« À partir de documents d’archives, l’auteur a reconstitué l’itinéraire de Louis Pierre Dufaÿ, collaborateur fidèle de Sonthonax et Polverel qui ont mis en place une politique anti-esclavagiste dans un contexte particulièrement difficile de guerre raciale à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti). Le résultat est surprenant et très contrasté : il n’est ni le diable que décrivent les colons attachés au maintien de l’esclavage ni l’apôtre que soutiennent les abolitionnistes, même si l’abbé Grégoire le cite parmi "les hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux Noirs et Sang-mêlés".

Louis Pierre Dufay est inconnu de la plupart des dictionnaires ou doté d’une brève biographie très erronée, par exemple la notice du Dictionnaire des conventionnels d’Auguste Kuscinski lequel écrivait très justement à son propos : « Les documents que nous avons consultés sur ce personnage... sont tellement contradictoires qu’il est bien difficile d’y démêler la vérité ».
On connaît mal sa vie avant son second voyage à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), qui se situe en 1792 et guère mieux son action à partir de l’an III. Devenu le collaborateur fidèle de Sonthonax et Polverel qui ont mis en place une politique antiesclavagiste dans un contexte particulièrement difficile de guerre raciale et étrangère, il a tout naturellement été l’ennemi des colons de Saint-Domingue attachés au maintien de l’esclavage. Les colons n’ont jamais accepté son élection en qualité de député de la partie nord de Saint-Domingue en septembre 1793, élection qui l’a amené, à la tête d’une délégation tricolore (Dufay, Mills, Belley), après bien des péripéties, dignes d’un roman d’aventures, à emporter l’adhésion des députés de la Convention le 16 pluviôse an II (4 février 1794), et à entraîner ainsi le vote de l’abolition de l’esclavage.
A partir de documents d’archives, essentiellement, conservés à Paris aux Archives nationales (dans les séries D III, D XVV, AF 7, F12 et le Minutier central des notaires, par exemple), et de rares imprimés notamment à la Bibliothèque nationale, mais aussi aux Archives de la Seine, et aux Archives d’Outre-mer à Aix-en-Provence (en particulier pour l’état civil et les actes notariés de Saint-Domingue), l’auteur a reconstitué l’itinéraire de ce personnage. Le résultat est surprenant et très contrasté : il n’est ni le diable que décrivent les colons ni l’apôtre que soutiennent les abolitionnistes, même si l’abbé Grégoire le cite parmi « les hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux Noirs et Sang-mêlés ».

Jean-Charles BENZAKEN est né en 1945. Après une maîtrise d’espagnol et une carrière de professeur de lycée dans cette discipline, il a soutenu une thèse de doctorat de 3e cycle d’histoire à l’université de Paris I-Panthéon Sorbonne sous la direction de Michel Vovelle sur l’« Iconologie des monnaies et médailles de la Révolution française ». Il s’est ensuite consacré à l’étude de l’histoire coloniale, essentiellement celle de la partie française de Saint-Domingue et a publié de nombreux articles dans les revues Annales historiques de la Révolution française, Généalogie et Histoire de la Caraïbe, French History, Revue de l’Institut Napoléon, dans les Actes des congrès du Comité des travaux historiques et scientifiques, édités par le ministère de l’Education nationale. Il a publié en 2010 La Liberté générale ou les colons à Paris chez SPM. 

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Page créée le mercredi 15 avril 2015, par Dominique Taurisson-Mouret.


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