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Résumé
Pendant la guerre d’indépendance algérienne, les autorités françaises ouvrirent des camps d’internement pour les « suspects » arrêtés par la police ou par l’armée. Des dizaines de milliers d’Algériens y furent détenus. Recours ponctuel pour maintenir l’ordre public dans des circonstances extraordinaires ? Pas seulement. Ces camps n’étaient qu’une forme nouvelle de l’internement, dont elles avaient usé, depuis longtemps, pour réprimer les résistances qu’elles rencontraient en Algérie. Y compris en dehors des périodes de guerre ou d’insurrection.
Cet ouvrage ne se borne pas à dénoncer les duretés des autorités ou leurs dérives aux moments de crise. Il retrace l’histoire, tout au long de la période coloniale, de la pratique de l’internement dans sa mise en œuvre concrète par la France, depuis l’époque de l’indigénat. Pourquoi était-il utilisé ? Qui en était victime ? Quel rôle jouait-il dans la tutelle exercée sur les colonisés ?
C’est toute la logique de l’arbitraire colonial que démonte l’une de nos meilleures spécialistes dans cet ouvrage dépassionné mais clinique.
Sommaire
ALGERIE 1900, L’INTERNEMENT, UNE ROUTINE
Dans le concret d’une pratique
Usages et fonction sociale de la punition
Chagrin d’exilés, martyre d’hommes cloîtrés
LA GENESE D’UNE PRATIQUE COLONIALE SPECIFIQUE ?
A la source : retour sur les circonstances de la conquête
De Sainte-Marguerite à Calvi
Au coeur de la formation de l’Etat colonial
INTERNER DANS LES GUERRES DU XXE SIECLE : UNE HISTOIRE DE CAMPS
Du pénitencier au camp, un long relais
Les camps de la Seconde Guerre mondiale : une ère nouvelle
Dans les logiques de la guerre d’indépendance
L’auteur
Sylvie Thénault est chargée de recherche au CNRS, au Centre d’histoire sociale du XXe siècle. Elle est notamment l’auteur d’une Histoire de la guerre d’indépendance et d’Une drôle de justice. Les magistrats dans la guerre d’Algérie.
Page créée le mardi 10 janvier 2012, par Dominique Taurisson-Mouret.