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9-10 juin 2016 (Paris)
La Halqa (association des doctorants en sciences sociales sur les mondes musulmans modernes et contemporains) organise ses Quatrièmes Rencontres à Paris les 9 et 10 juin 2016. Ces rencontres sont l’occasion pour les adhérents à l’association de se réunir au cours de deux journées, rythmées par des communications réparties en ateliers thématiques. En offrant un espace aux doctorants pour présenter leurs travaux, les Rencontres de la Halqa leur permettent d’échanger sur des problématiques communes par-delà les barrières disciplinaires des sciences sociales, de confronter leurs méthodes et leurs approches et enfin de faire un état des lieux de la recherche en France sur les mondes musulmans modernes et contemporains.
Pour cette quatrième édition des Rencontres, nous avons conservé la formule déjà éprouvée lors des années précédentes, en établissant quatre thèmes directeurs, qui permettront de mettre en place autant d’ateliers. Nous proposons donc aux jeunes chercheurs les axes de réflexion suivants – non exclusifs – dans lesquels insérer leurs propositions de communication.
1/ Les mobilisations politiques et sociales dans les mondes musulmans
Si les « printemps arabes » ont permis de remettre en question la vision culturaliste de mondes musulmans comme « exception » en proie à des régimes autoritaires indéboulonnables, les mobilisations politiques et sociales dans la région ont pour autant une longue histoire. Il s’agit ici d’appréhender les pratiques (passées ou présentes) d’activisme politique, les différents discours et références mobilisées, les divers acteurs mais aussi les différentes méthodes utilisées pour l’étude des mobilisations dans les mondes musulmans.
2/ Etats et institutions
Il s’agit d’étudier les différentes dynamiques qui ont émergé lors de la construction des Etats dans un temps long (XIXe – XXIe siècle) : de la chute de l’Empire Ottoman qui inaugure le temps de la construction des États arabes modernes à nos jours. Les travaux observeront les transformations des institutions à l’aune du rôle des puissances en contexte colonial, mais aussi les très récentes recompositions des Etats. Celles-ci inaugurent parfois une rupture d’un certain équilibre régional avec l’émergence de nouveaux acteurs institutionnels ainsi que de nouvelles circulations, dynamiques et stratégies dans le jeu régional et international. Le terme d’institution est ici à prendre au sens large : l’Education nationale, l’autorité religieuse, ou les organes sécuritaires de l’Etat (armée, police, services de renseignement).
3/ Normes, pratiques et sociétés en mouvement
La marginalité et la déviance dans le champ social, telle qu’elles sont appréhendées et mises en ordre par des institutions telles que la psychiatrie ou encore la police pourront être mises en regard avec les champs artistiques et littéraires, l’originalité, l’avant-gardisme, et l’éclatement de certaines formes. La conformité à un ensemble de normes – politiques, sociales ou artistiques – et ses évolutions, mais aussi la diversité des pratiques seront l’objet de ce troisième axe.
4/ (Re)configurations spatiales : espaces et frontières
Il s’agit ici de donner à voir l’inscription de l’action de l’Etat et des pouvoirs publics, mais également des sociétés civiles et des individus dans l’espace, qu’il soit question des territoires nationaux, des villes, des espaces ruraux ou de ses marges. Cette inscription dans l’espace procède de dynamiques locales, nationales, internationales, ou transnationales. La question des espaces pose celle de leurs limites : frontières nationales plus ou moins fixes et objectives, mais également délimitations territoriales subjectives, soumises aux ressenti des acteurs étudiés. Les différents « jeux d’échelles » (des études ethnographiques très locales aux travaux sur les grands mouvements transnationaux) et les diverses temporalités des cas étudiés peuvent entrer dans ce cadre.
Les propositions de communication – comprenant un titre assorti d’un résumé de 300 mots maximum – sont à envoyer avant le 1er avril 2016 par voie électronique à halqadesdoctorants chez gmail.com. Les propositions seront ensuite examinées par le bureau de l’association Halqa et les auteurs sélectionnés recevront une notification avant le 15 avril 2016.
Les frais de participation aux Rencontres qui incluent les repas, l’hébergement sur place si nécessaire et l’adhésion à l’association – sont fixés à 15 euros par personne.
Les Rencontres de la Halqa seront également l’occasion de renouveler le bureau de l’association au cours de l’assemblée générale qui se tiendra à l’issue de ces deux journées.
Le bureau de la Halqa reste disponible pour toute information complémentaire :
Sarah Adjel, doctorante, IMAF Paris I / IRMC (Tunis)
Aliénor Cadiot, doctorante, CRH – EHESS
Giulia Galluccio, doctorante, IMM-CEMS/EHESS
Béatrice Garapon, doctorante, IEP Bordeaux / EHESS
Mathilde Zederman, doctorante, School of Oriental and African Studies (SOAS, Londres)
Page créée le mercredi 23 mars 2016, par Dominique Taurisson-Mouret.